Savoir quel type de leader on est:
Par définition, le leader - "guide" en anglais - est celui qui a la capacité de mener des personnes ou des organisations vers l'atteinte d'objectifs. "Cela n'implique pas du tout que le leader soit un expert technique. En particulier, son rôle n'est pas d'être meilleur que ses collaborateurs dans tous les domaines." Il a en réalité deux objectifs : aider l'équipe à s'épanouir et obtenir des résultats positifs pour l'entreprise.
Pour autant, le leader n'a pas un profil type. Il en existe au contraire différentes sortes.
"Le leader officiel n'est pas forcément reconnu par ses équipes" |
S'appuyer sur ses points forts
chaque personne a ses points forts, des zones de confort où les choses se font plus naturellement." Pour développer son leadership, il s'agit de les identifier puis de les mettre en avant.
Comment les identifier et savoir quelle sorte de leader on est ? "En s'écoutant un peu. On pourra aussi faire attention aux signaux non verbaux que l'on envoie et qui sont des indicateurs très riches de ce que l'on ressent réellement." Il est aussi possible de s'appuyer sur des tests de personnalité, de type MBTI par exemple. Ce test permet en effet de se positionner sur quatre échelles bipolaires : orientation de l'énergie (extraversion / introversion), recueil d'information (sensation / intuition), critère de prise de décision (pensée logique / sentiments) et mode d'action (jugement / perception). La connaissance de ses quatre modes de pensée préférés indique son type MBTI parmi les seize existants (le visionnaire, l'homme de devoir, le maternant, l'inspirateur, le théoricien
).
"Le simple fait de connaître ses points forts donne confiance en soi" |
"D'ailleurs, ajoute la spécialiste, le simple fait de connaître ses points forts donne confiance en soi et apporte une souplesse à travailler en sachant qu'on ne sera pas parfait." Et une fois que l'on est au clair avec soi-même, on peut l'être également avec son équipe, accepter ses limites ouvertement et déléguer là où un autre est meilleur.
En revanche, pas question d'aller contre sa nature. "Un intraverti peut faire un très bon leader, mais il ne faut pas exiger de lui des qualités d'orateur. En tout état de cause, il ne faut pas se travestir : les équipes le sentent très vite." Au contraire, mieux vaut reconnaître les domaines où un autre sera peut-être plus doué. Cela inspirera confiance à l'équipe et lui apportera de la reconnaissance.
Communiquer de façon adaptée
Le premier comportement que doit maîtriser un leader est la capacité à s'affirmer tout en respectant l'autre. "Etre capable d'un discours cohérent avec soi-même qui n'atteint pas l'autre avec agressivité. Sans pour autant dire 'amen' à ce qu'on ne souhaite pas." Cette capacité, l'assertivité, est très importante pour tous les managers quel que soit leur niveau hiérarchique. "Mais attention : l'assertivité n'est pas la manipulation. Ce n'est pas non plus l'agressivité, ni la fuite - comme le fait de réaliser une tâche à la place du collaborateur qui aurait mal fait son travail."
"Le leader doit adopter une écoute active, qui s'accompagne d'un questionnement ouvert et non agressif." |
Par ailleurs, ce n'est pas la peine de communiquer un message qui ne serait pas sincère : votre communication non verbale se chargerait immédiatement de vous trahir. "La seule façon de communiquer, c'est d'être totalement aligné avec ce qu'on dit", précise la spécialiste.
Le leader doit de plus savoir faire preuve d'une écoute très attentive. "Plus précisément, de la même écoute active que ce qu'on attend des bons commerciaux, qui s'accompagne d'un questionnement ouvert et non agressif, amenant cohérence et confiance."
Le leader épanouit, mobilise et reconnaît
Quels autres comportements font du leader ce qu'il est ? "Le leadership revêt une dimension essentiellement humaine. Leader ne veut pas dire patron, ni manager. D'ailleurs, en tant que tel, le manager peut s'améliorer sur les différents comportements et compétences qui correspondent à son rôle." Mais pour ce qui concerne les qualités nécessaires au leader, celle de savoir mobiliser tient évidemment une place prépondérante.
"Pour que le gagnant-gagnant fonctionne, il faut une reconnaissance fluide" |
Pour cela, il lui faut en premier lieu évaluer et comprendre les besoins de son équipe. D'abord en suscitant les échanges et en encourageant les idées nouvelles. Sauf que pour fédérer autour d'une vision, au-delà de savoir écouter et communiquer, il faut également savoir motiver. Autrement dit, comprendre ce qui motive les collaborateurs et l'accepter. Et pour permettre à l'équipe d'adhérer au projet, lui soumettre une vision précise et des étapes claires pour atteindre les objectifs.
L''accent sur une autre qualité fondamentale du leader : sa capacité à reconnaître le travail de son équipe. "Tandis que le manager est au dessus, le leader, lui, accompagne. Pour maintenir l'équilibre d'accompagnement, pour que le gagnant-gagnant fonctionne, il faut une reconnaissance fluide. Sans attendre, en argumentant et avec sincérité."
Quelques comportements à développer
En dernier lieu, un certain nombre de pistes de développement sur lesquelles se baser, en fonction des points forts que l'on a identifiés.
Meneur : planifier et placer des objectifs
Producteur : assumer des responsabilités et travailler de façon productive
Contrôleur : vérifier que les objectifs sont atteints et s'assurer que ses collaborateurs respectent les règles
Coordinateur : tenter de préserver la structure et la conduite du projet au sein du service
Stimulateur : encourager la collaboration entre les personnes
Mentor : veiller au développement de ses collaborateurs
Novateur : rendre possible les changements et adaptations
Médiateur : utiliser sa force de persuasion et son influence
Autant de comportements sur lesquels on pourra s'attacher à progresser pour parvenir à s'affirmer véritablement en tant que leader.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire